Infographie : relever le défi de l’inventaire et de la rupture de stock
Un article sur treize que le consommateur souhaite acheter ne se trouve pas en rayon.
Bruno Schroder
National Technology Officer
Nos routes s’engorgent de plus en plus et les records d’embouteillages se succèdent à un rythme effréné. La voiture autonome peut offrir une solution à ces embarras de circulation. De plus, les voitures autonomes nous permettent d’utiliser plus efficacement les énergies renouvelables. Dans ce tableau idyllique, un élément est toutefois indispensable : l’intelligence artificielle (IA), une technologie que Microsoft s’emploie à rendre la plus accessible possible.
La voiture autonome est dirigée par un algorithme intelligent qui remplace une personne de chair et de sang. À l’instar de l’homme, le logiciel doit, dans un premier temps, apprendre à conduire la voiture. L’IA doit non seulement connaître le Code de la route, mais aussi apprendre à interpréter les images de la caméra et les données des capteurs. L’algorithme est ainsi alimenté par des millions de kilomètres, d’innombrables heures de vidéo et une avalanche de données de capteurs. Autant de données analysées et interprétées en permanence non seulement avant que le véhicule ne s’ébroue dans la circulation, mais aussi pendant qu’il y évolue. Il ne s’agit évidemment pas d’un processus manuel, mais plutôt d’un « apprentissage automatique », dans lequel la machine apprend comment interpréter de nouvelles images.
L’apprentissage machine est donc nécessaire pour que la voiture soit autonome sans danger, car la circulation et l’environnement changent constamment. Par exemple, la manière de conduire est complètement différente au Portugal et en Belgique. Les abords de la route jouent également un rôle. Une expérience avec une voiture autonome a ainsi mal tourné parce qu’une bannière avec des graffitis a été interprétée comme un panneau « Stop ». Par conséquent, une voiture autonome doit pouvoir gérer toutes ces situations sans problème.
Aujourd’hui, la possession de sa propre voiture revêt déjà une moindre importance qu’auparavant. Les voitures autonomes vont certainement renforcer cette tendance. En effet, vous n’avez plus besoin d’avoir votre propre voiture si vous pouvez vous laisser conduire par une voiture de société en exerçant une simple pression sur un bouton.
La vraie révolution sera de mise quand nous connecterons aussi les applis et les assistants numériques aux voitures. Si nous communiquons à une IA nos agendas, nos itinéraires habituels entre notre domicile et notre lieu de travail et d’autres données sur le trafic, elle peut adapter la flotte autonome en conséquence. Par exemple, votre agenda indique que vous avez un rendez-vous à deux heures ou l’algorithme note que vous rentrez tous les jours à votre domicile à environ dix-sept heures quinze ? L’IA calcule alors l’itinéraire le plus rapide, la densité du trafic à ce moment et s’assure qu’une voiture est prête pour vous au bon moment. Mais la même IA peut aussi vous conseiller de partir un quart d’heure plus tard pour éviter les embouteillages. Si nous ajoutons également des informations sur les itinéraires cyclables et les transports publics, vous obtiendrez une IA qui vous conduira à votre destination via le meilleur itinéraire et avec les meilleurs moyens de transport.
À l’avenir, la voiture autonome pourrait également nous aider à utiliser les énergies renouvelables. Leur production n’est pas toujours stable, car elle dépend souvent des conditions météorologiques. Ainsi, dans des conditions de faible ensoleillement, la quantité de lumière solaire produite n’est pas suffisante pour répondre à la demande. Mais l’inverse est aussi possible : quand le soleil brille très fort, nous produisons plus d’électricité que nous n’en consommons, et une grande partie de cette énergie est perdue.
Dans un certain nombre d’années, les voitures autonomes pourront peut-être nous aider à lisser ces fluctuations. Lorsque vous les branchez au secteur via la prise murale, leurs batteries pourraient stocker l’énergie excédentaire et nous la restituer aux heures de moindre production. Aujourd’hui, une voiture électrique peut uniquement se recharger sans restituer de l’énergie, mais il n’est pas impensable que cela devienne possible. Elle détient déjà la technologie par excellence pour assurer le suivi des fluctuations, et pour déterminer quand accumuler ou restituer l’électricité, à savoir l’IA. Si nous pouvons ainsi faire de l’énergie verte une source d’énergie stable, nous l’utiliserions également davantage, tout bénéfice pour l’environnement.
L’IA nous permet de travailler sur des problèmes sociétaux importants. À la faveur de l’intelligence artificielle, nous pouvons en effet prévoir le traitement anticancéreux le plus efficace pour chaque patient, assister des cardiologues en analysant les données des patients après des opérations au cœur, améliorer la santé des vaches laitières (un projet de l’Université de Gand !) ; les aveugles peuvent lire via notre appli Seeing AI et nous bénéficions d’un soutien en matière de mobilité et d’énergie renouvelable. Autrement dit, l’intelligence artificielle doit renforcer les hommes et la société.
C’est la raison pour laquelle il est essentiel que cette technologie soit la plus accessible possible. Les chercheurs de Microsoft collaborent régulièrement avec des universités et publient leurs résultats sans réserve. Par ailleurs, nous encourageons l’industrie à collaborer avec des associations sans but lucratif comme OpenAI et nous veillons à ce que les développeurs puissent, en quelques lignes de code, intégrer l’IA dans leurs applications avec nos Cognitive Services.
L’intelligence artificielle qui calcule le moment idéal pour partir en fonction de votre agenda ou une voiture que vous appelez en appuyant sur un bouton sont deux exemples très pratiques. Cependant, il reste encore un certain nombre de questions en suspens. En effet, la plupart des travailleurs ne quittent-ils pas le bureau à peu près en même temps ? Et rebelote ! Nous revoilà tous à bord de nos véhicules autonomes dans les mêmes embouteillages… De plus, il n’existe pas non plus de réseau de batteries capable d’absorber toute la surproduction d’énergie verte lorsque toutes les voitures circulent.
C’est la raison pour laquelle nous devons continuer à nous engager dans d’autres formes de mobilité. En optant en partie pour les transports publics et le vélo, mais aussi pour des initiatives telles que la NWOW, les nouvelles formes d’organisation du travail. Il s’agit de minimiser vos déplacements. Pensez à travailler à la maison, à utiliser la vidéoconférence au lieu de traverser la moitié du pays pour une réunion, ou peut-être à travailler dans un espace de coworking situé à proximité de votre domicile. Microsoft mise aussi massivement sur la NWOW. Non seulement pour ses propres collaborateurs, mais aussi pour donner à chacun les outils nécessaires pour en utiliser toutes les possibilités.