Le centre hospitalier Ziekenhuis Oost-Limburg, ZOL en abrégé, est le premier hôpital belge à confier toutes les données de ses patients au cloud. Une décision importante ? Oui, mais aussi une décision tout à fait logique.
Capacité et coûts
« Nous n’avions pas le choix », dit Peter Thijs en plaisantant. « Pour des raisons structurelles, nous ne disposons en effet que d’un seul local informatique. Utiliser le cloud nous a donc semblé une meilleure solution plutôt que de construire un deuxième local informatique. »
« Nous sommes absolument convaincus que nos données sont en sécurité »
Le budget a également joué un rôle. Le cloud permet de faire des économies substantielles, dans la mesure où l’organisation n’a pas besoin d’investir elle-même dans une infrastructure informatique. L’hôpital utilise ce dont il a besoin à un certain moment et adapte la capacité de façon flexible. « Bien que les budgets informatiques du ZOL aient augmenté, la demande a augmenté encore plus », ajoute Peter Thijs. « Nous travaillons par exemple avec des images dont la résolution ne cesse de grandir, ce qui fait que nous avons besoin d’encore plus de capacité de stockage et de largeur de bande. »
Sauvegarder les données en toute sécurité pendant 30 ans
Les données ne peuvent-elles pas être facilement piratées ou volées si elles se trouvent sur un serveur indéterminé, qui est aussi utilisé par de nombreuses autres entreprises ?
« Nous sommes absolument convaincus que nos données sont en sécurité », remarque Peter Thijs. « En effet, nous utilisons le chiffrement transparent des données (Transparent Data Encryption ou TDE), qui a déjà démontré sa fiabilité. Même si quelqu’un parvenait à s’emparer des données de façon illicite – ce qui est déjà très improbable – le chiffrement TDE empêcherait encore de les lire. »
Pour se préparer à un futur de plus en plus numérique, le ZOL a décidé de sécuriser encore mieux toutes les données dans le cloud. « Mais cela signifie donc que, quoi qu’il arrive, les données numériques ne doivent pas être perdues. La loi exige ainsi que certaines données des patients soient conservées pendant au moins 30 ans », indique Peter Thijs.
Données récentes dans le cloud
Avec l’aide d’un certain nombre de prestataires externes, le ZOL met en place une structure dans laquelle Microsoft SQL Server joue un rôle important, mais qui utilise aussi le cloud public de Microsoft Azure. Cette partie du cloud est toujours active, mais uniquement pour les données les plus récentes des serveurs de l’hôpital. La sécurisation des données, comme on dit, a toujours lieu sur un serveur qui se trouve réellement dans un des bâtiments du ZOL.