1. Streaming : suivre l’opération en direct
Auparavant, une opération était un acte individuel. Les choses ont bien changé… “Grâce à la technologie, il est parfaitement possible de diffuser une intervention en streaming internet, bien entendu dans le respect de la vie privée du patient”, indique Alex Mottrie, chef du service d’urologie de l’hôpital Notre-Dame d’Alost. “Je peux suivre une opération et éventuellement apporter mon aide sans devoir me déplacer physiquement.”
Voici quelques semaines, Alex Mottrie a réalisé une néphrectomie partielle assistée par robot, suivie en direct par un millier de spécialistes aux quatre coins du monde. Cette opération était l’une des neuf interventions auxquelles pouvaient assister en direct des médecins de toute la planète sur un site web spécial. Une initiative organisée dans le cadre du Worldwide Robotic Surgery 24 Hour Event.
De tels services vidéo dans le cloud donnent un nouvel élan au partage de connaissances. “Il est possible de voir en direct le Docteur Mottrie effectuer une opération chirugicale : on voit ses gestes, on entend ce qu’il dit, on a vraiment l’impression d’y être. », souligne Erik Pelemans, directeur marketing Cloud chez Microsoft. “C’est naturellement une expérience très enrichissante qui combine l’image, le son et l’interaction, sans commune mesure avec un article dans une revue spécialisée.”
2. Chirurgie robotique : avec l’aide du robot
La Belgique doit en grande partie son rôle de pionnier dans le domaine de la chirurgie robotique au docteur Alex Mottrie. Président de l’EAU Robotic Urology Section, il a déjà réalisé des milliers d’opérations avec l’assistance de robots. “Les robots permettent de travailler de façon beaucoup plus précis qu’avec ses propres mains”, apprécie Alex Mottrie. “En fait, ce robot virtuel réplique mes mouvements, mais à une échelle cinq fois moindre et avec cinq fois plus de précision. De plus, l’image est agrandie environ 15 fois. Ce système permet également une visualisation en 3D au lieu de la 2D classique. Le chirurgien jouit donc d’une bien meilleure visibilité.”
En principe, la technologie permet également la téléchirurgie. » Ainsi, nous pouvons relier une console installée à domicile, au robot situé dans la salle d’opération du centre de formation « , précise le Dr Mottrie. » C’est une expérience pour l’avenir. En principe, on pourrait alors commander à distance un robot qui réaliserait l’intervention, en guise d’entraînement, sur un animal ou un mannequin, au sein de notre centre de formation. On peut également imaginer un collègue achetant une plage horaire lui permettant de s’exercer, via internet, dans notre centre de formation, sans devoir se déplacer. »
« Un robot virtuel réplique mes mouvements, mais à une échelle cinq fois moindre et de manière cinq fois plus précise. »
Pendant l’opération, il est crucial que le chirurgien dispose de toutes les informations visuelles sur le patient afin de pouvoir exécuter la procédure. Le défi réside dans le fait que le chirurgien ne peut rien toucher avec des mains afin de préserver la stérilité des lieux. “À Sunnybrook, aux États-Unis, les chirurgiens font une utilisation créative de la Kinect, un périphérique de la console de jeux Xbox de Microsoft”, rajoute Erik Pelemans. “Grâce aux capteurs de mouvements intégrés, ils peuvent manipuler des radiographies et des CT-scans avec de simples gestes de la main : agrandir, réduire, tourner, remplacer. Et le tout sans quitter la salle d’opération.”
Dans un futur très proche des technologies révolutionnaires comme l’Hololens de Microsoft pourront aider la médecine à aller encore plus loin. “La visualisation du corps et d’organes en 3D dans une réalité virtuelle ouvre de nouvelles possibilités pour la formation des médecins et des prestataires de soins”, poursuit Erik Pelemans. “Bientôt, les étudiants en médecine pourront se préparer à leur examen pratique d’anatomie dans leur chambre, à l’aide des lunettes Hololens.”
3. Partage des connaissances : des données mondiales sur les patients et les interventions
Le partage de l’information et des données est un élément essentiel de la chirurgie. “En particulier pour l’urologie-; de très nombreux hôpitaux et centres sont liés à un réseau scientifique”, illustre le Dr Mottrie. “Il s’agit d’une base de données en ligne partagées entre plusieurs centres. Ainsi, tous les membres disposent d’informations détaillées sur des interventions, situations et patients similaires.”
Les hôpitaux collaboreront davantage. Ou fusionneront et disposeront ainsi de différents hubs. “L’essentiel est que ces hubs puissent partager non seulement les informations sur les patients, mais aussi leur propre expertise, rapidement et efficacement”, prévient Erik Pelemans. “Dans la mesure où certains domaines de connaissances vont se centraliser, le fait de transférer les patients vers le hub d’expertise adéquat ne doit pas poser de problème, mais le médecin et le personnel de ce hub devront avoir accès aux informations sur le patient.”
4. Appareils mobiles : accès universel aux informations
Grâce aux tablettes et smartphones, le personnel médical est de plus en plus mobile. “Moi-même, je charge régulièrement certaines données sur ma tablette personnelle, comme un CT-scan”, confirme Alex Mottrie.
Cela dit, les appareils et le personnel ne sont pas seuls à gagner en mobilité. C’est également le cas de l’ensemble des soins. “Aujourd’hui, on quitte plus rapidement l’hôpital”, observe Erik Pelemans. “Cela signifie que les soins se déroulent aussi au sein du foyer et que l’infirmière à domicile et le médecin doivent avoir accès aux informations les plus récentes en permanence.” Autre évolution : le patient assume lui-même une partie du processus de soins. “Des capteurs intelligents (l’ »internet des objets ») mesurent des statistiques vitales telles que la fréquence cardiaque, la tension artérielle, le taux de glycémie, que les prestataires de soins peuvent suivre à distance.”
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