Les villes de Bruges, Louvain et Roeselare s’associent à la plate-forme Urban Sense. Cette plate-forme permet de collecter des données, d’opérer des analyses croisées et de visualiser les résultats facilement. Grâce à cette collaboration unique, les trois villes participantes démontrent l’importance de disposer de données précises pour la création de solutions technologiques aux problèmes existants. Un bel exemple à la fois du pouvoir de la collaboration et du rôle de la numérisation dans les choix politiques.Â
De plate-forme partagée à solutions partagéesÂ
La plate-forme Urban Sense a été développée par Cegeka et Sirus sur la plate-forme cloud de Microsoft. La collaboration entre Bruges, Louvain et Roeselare n’est pas seulement intéressante pour chacune de ces villes en raison de l’investissement partagé. Les trois villes recueillent autant de données que possible afin d’adapter leurs politiques en conséquence. Le plus grand avantage est peut-être que les villes peuvent aussi apprendre les unes des autres et ainsi réagir encore plus rapidement. « D’une part, nous identifions les problèmes en utilisant la technologie, mais nous considérons aussi la technologie comme faisant partie de la solution à ce problème », déclare Thomas van Oppens, échevin de smart city Leuven. « À l’avenir, nous voulons centraliser non seulement les données que nous recueillons en tant que ville, mais aussi les données collectées par les citoyens et les chercheurs sur cette plate-forme. De cette façon, nous pourrons mettre ces données à la disposition du grand public par la suite. »Â
Des capteurs mesurent la qualité de l’airÂ
Aujourd’hui, les villes s’offrent comme une sorte de laboratoire vivant pour les fournisseurs de divers capteurs qui collectent des données. À Bruges, par exemple, un projet est en cours avec des capteurs qui mesurent la qualité de l’air. « Ces capteurs mesurent à quels moments de la journée et dans quelles rues l’air est le plus pollué. S’il existe un lien avec la mobilité ou avec d’autres facteurs, nous pouvons en tirer des conclusions en tant que décideurs. C’est pourquoi notre devise est « mesurer, c’est savoir » », explique Minou Esquenet, échevine du climat, de l’énergie, de la politique environnementale, de « smart city » (ville intelligente) et de la gestion des installations à Bruges. « Après tout, une ville intelligente est une ville qui, avec la technologie disponible à ce jour, est en mesure de résoudre les vrais problèmes d’aujourd’hui. » Â
Inventaire des panneaux de signalisation manquantsÂ
Un exemple similaire à Roeselare. La ville a une coopération avec bpost, où les camionnettes postales sont équipées de caméras. Ces caméras enregistrent tous les itinéraires. « De cette façon, les notifications automatiques entrantes nous ont permis d’inventorier immédiatement les panneaux de signalisation, puis de remplacer les panneaux de signalisation manquants », explique Matthijs Samyn, échevin de smart city Roeselare.Â
Cartographie des nuisances sonoresÂ
Thomas van Oppens : « À Louvain, nous nous concentrons principalement sur la collecte de données sur les nuisances sonores. Nous avons placé des capteurs dans une rue où il y a régulièrement des nuisances sonores provenant de personnes se rendant ou revenant de soirées. Cela nous donne une idée du moment précis où il y a pollution sonore et quelles actions entraînent une diminution de cette pollution. Ces données nous permettent, en tant que ville, de prendre les mesures adéquates. »Â