Elles existent vraiment ! Des femmes ambitieuses qui ont un travail intéressant, qui prennent du temps pour leur famille, et qui entretiennent des amitiés proches. Ainsi, Julie a trouvé une façon d’équilibrer sa vie professionnelle et familiale chargée. Même si ce n’est pas toujours simple.
On the road
Productrice au sein d’une grande société de production télévisuelle belge, Julie est responsable de la réalisation et création de dizaines de programmes. Elle n’arrête donc pas de courir partout, que ce soit pour établir des contacts pour de nouveaux documentaires, pour rechercher les meilleurs formats de télévision lors de festivals internationaux, ou pour diriger des tournages à l’autre bout du pays.
Pour Julie, c’est important de ne pas devoir transporter trop d’affaires et de pouvoir partir directement quand elle est demandée ailleurs : « En plus, j’aime bien avoir une apparence élégante, ce qui est non négligeable dans mon métier ».
Le travail à temps plein
Les recherches publiées dans le rapport sur l’écart salarial 2017 démontrent que ces dernières années, les mères belges continuent de plus en plus souvent de travailler à temps plein. En revanche, les hommes se mettent plus souvent à travailler à temps partiel lorsqu’ils ont des enfants. Les disparités entre les sexes deviennent donc de plus en plus petites.
Parallèlement, la garde des enfants est moins chère qu’aux Pays-Bas voisins et bien organisée ; elle est souvent organisée par l’employeur. Malgré ses quatre enfants de jeune âge, Julie travaille plus qu’un temps complet pour atteindre ses ambitions : « Lorsque les enfants sont au lit, je peux rapidement envoyer des mails depuis mon canapé, cocher des cases de ma liste de tâches, regarder des enregistrements test, revoir des programmes et corriger des scénarios ».
De la maison, Julie peut même faire des designs graphiques ou des montages vidéo. Auparavant, elle avait besoin des ordinateurs encombrants de la salle de presse et leur programme de montage pour pouvoir travailler. Mais aujourd’hui, elle a la possibilité de finir son travail à la maison avec un verre de vin à la main. Une chance, pour quelqu’un qui vise le meilleur résultat sur le plan créatif, mais qui veut elle-même mettre les enfants au lit.
Un sentiment de culpabilité
Lorsqu’elle travaille tard, Julie organise tout à la perfection. « Mes beaux-parents aident souvent en cherchant les enfants à l’école ou en les emmenant au karaté ou à une fête d’enfants ».
Bien qu’elle accorde le plus d’attention possible à sa famille dans son temps libre, Julie se sent parfois coupable quand elle est partie. « Heureusement, je peux maintenant facilement faire des vidéos et des photos. Je les envoie directement à mes enfants, afin qu’ils sachent où je suis et ce que je fais. Ou alors ils m’envoient une vidéo ou une photo. Comme ça, je suis quand même proche d’eux ». Ainsi, elle reste en contact avec sa famille, partout et à tout moment, ce qui lui donne la tranquillité d’esprit pour bien travailler.
Elle est rassurée à l’idée de pouvoir envoyer un pitch important entre ses cours de natation, ou de pouvoir envoyer une liste de courses à son mari avant d’entrer en réunion.
Comme pour beaucoup de femmes qui travaillent, Julie continue à chercher l’équilibre parfait entre son travail et sa famille. « Je suis heureuse quand je m’occupe de beaux projets au travail, ce qui m’aide à être une meilleure mère et une amie plus agréable. Mais parfois c’est un casse-tête pour réussir à tout faire ».
Source : « L’écart salarial entre les femmes et les hommes en Belgique », Rapport 2017.