Genève et Bâle brillent grâce à l’IA

Une nouvelle solution cloud basée sur l’intelligence artificielle aide les villes à réduire objectivement et en temps réel le nettoyage urbain à un minimum raisonnable et à économiser les émissions. Même la quantité de mégots de cigarettes ou de bouteilles en verre devient mesurable et des mesures de prévention appropriées peuvent ainsi être mises en place de manière ciblée. Les véhicules de nettoyage sont moins utilisés et la population est confrontée à moins de bruit, de poussière et de coûts. Bâle et de plus en plus de villes en Europe brillent par cette solution simple.

La propreté et l’hygiène sont des facteurs essentiels pour l’attractivité d’une ville et influencent directement la qualité de vie et la santé des habitants*. Au cours des dernières décennies, la durabilité est également devenue un thème de plus en plus important pour la ville et ses habitants.

On ne peut pas améliorer ce qui n’est pas mesurable

Les déchets produits en masse par les fêtards* le week-end et plusieurs tonnes de déchets jetés par les passants dans les lieux publics constituent un défi de taille. L’efficacité est particulièrement requise pour le nettoyage des rues, surtout lorsque la densité de la population et de l’offre augmente. L’objectif est d’obtenir un effet maximal avec moins de ressources.

Les élus* et les services concernés des villes sont très engagés et font face à des défis importants. Ils ont de nombreux leviers d’action : la prévention (mobilier urbain, sensibilisation, verbalisation), les opérations (nettoyage manuel ou mécanique, organisation) et les investissements. On ne peut pas améliorer ce qui n’est pas mesurable. Sans mesure des résultats obtenus, il est difficile d’évaluer l’efficacité de ces moyens sur le territoire d’une ville.

La solution salvatrice du cloud

Ce qui est caché à l’œil nu devient enfin objectivement mesurable grâce à l’IA de solution Cortexia. Cortexia fait partie du programme Microsoft Start Up et a développé sa solution en étroite collaboration avec l’écosystème Microsoft. Elle bénéficie ainsi des dernières technologies et des outils de Microsoft. Grâce à des caméras haute résolution et à des appareils de contrôle installés à demeure dans les véhicules, la quantité de déchets éliminés est visible dans les moindres détails : même les mégots de cigarettes et les morceaux de verre peuvent être comptés. José Vilarino, chef de secteur à la Voirie, Ville Propre de Genève en est convaincu : »L’outil de Cortexia me permet de travailler quotidiennement avec mon équipe sur des indicateurs de propreté. Cela permet un échange constructif avec de nouvelles solutions auxquelles tout le monde participe. Ensemble, nous avons par exemple réussi à réduire considérablement le nombre d’heures de fonctionnement des machines ».

200 tonnes de CO2 pour 100’000 habitants*.

Chaque heure de fonctionnement économisée permet d’éviter des émissions de CO2. Une mesure effectuée en ville de Genève a montré que des économies de 10% (à 20%) sont ainsi attendues. Avec 30 balayeuses pour 100’000 habitants, qui émettent 310 tonnes, ce sont plus de 30 tonnes de CO2 qui peuvent ainsi être économisées. En moyenne européenne, on compte environ 16 balayeuses pour 100 000 habitants, ce qui correspond à 200 tonnes d’émissions de CO2.

A cela s’ajoutent les émissions sonores, la poussière et la consommation d’eau causées par le nettoyage. Par habitant, le nettoyage urbain coûte environ 50€ par an. C’est ce que révèlent les statistiques internationales de l’AVPU. Avec 10% d’économies, on peut donc économiser en moyenne 5€ par habitant et par an.

La solution de Cortexia est développée en étroite collaboration avec Microsoft et installée avec les villes afin d’assurer une application conséquente et ainsi améliorer le plus largement et durablement possible la qualité de vie des habitants et le respect de l’environnement. L’intelligence artificielle mesure ainsi la propreté urbaine en temps réel et de manière machinale. Mais au final, un tel projet dépend des personnes qui l’utilisent et le cultivent au quotidien.

Les diagnostics automatiques révèlent les besoins réels

Tous les utilisateurs* participent au mieux consciemment et permettent ainsi une meilleure utilisation des ressources pour un état de propreté contrôlé avec des résultats sans précédent en termes de propreté et de durabilité.

La propreté et les améliorations en matière de durabilité deviennent ainsi objectivement mesurables et visibles pour tous, y compris l’engagement des villes : « Grâce à Cortexia, nous rendons compte de la qualité de nos prestations aux autorités. Nous utilisons également les mesures pour planifier les ressources et les utiliser en fonction des besoins réels », explique Dominik Egli, directeur du service de nettoyage de la ville de Bâle. Avec sa politique 0 carbone, la ville de Bâle prévoit 15% de balayeuses en moins d’ici 2025.

Les données détaillées sur les types de déchets, l’évolution de la propreté de chaque lieu dans le temps permettent d’établir des diagnostics et de prendre des mesures appropriées.

Ces mesures permettent au service de nettoyage des rues d’adapter les itinéraires au niveau de saleté mesuré, de déplacer les corbeilles et les cendriers là où ils ont un impact plus important et de réagir rapidement aux déchets irritants ou dangereux.

L’indice de propreté des villes

L’état de propreté et la qualité du service sont ainsi mesurés sous la forme d’un indice de propreté, le Clean City Index ou CCI. Cet indice, développé à Zurich, traduit la perception de la propreté des usagers par un score compris entre 0 (sale) et 5 (propre). Il prend en compte tous les facteurs et leur gravité qui déterminent le degré de propreté d’un lieu comme une place ou une rue.

Les facteurs permettent également de remonter à l’origine de la malpropreté (type de salissure) afin d’agir sur les causes ou de mettre en place un nettoyage adapté.

Les données nécessaires à l’évaluation de la propreté sont collectées de deux manières : automatiquement sur les véhicules ou manuellement à l’aide d’une application.

30 catégories de déchets collectées automatiquement, sans transmission de données.

Le système de mesure automatique se compose d’une caméra et d’une unité de calcul installées dans des véhicules qui circulent dans la ville. Ce système détecte les déchets à l’aide d’algorithmes avancés d’intelligence artificielle directement sur le véhicule, sans transmission d’images. Trente catégories de déchets sont détectées. Les données : Type et quantité de déchets, position GPS et heure sont transmises par téléphone portable (LTE).

Tout fonctionne automatiquement dès que le véhicule roule, sans que le conducteur n’ait à intervenir. Le système de mesure IA est alors installé sans grand effort dans les types de véhicules les plus divers, du camion au vélo.

Les villes comme espace d’innovation

Tout ce qu’il faut, c’est l’application ou de petits émetteurs sur les balayeuses de rue et une caméra haute résolution. Une connexion API pour d’autres objectifs d’utilisation est également possible. Cela devrait permettre d’envisager encore plus de scénarios à l’avenir.

Des modèles de taxation pour des déchets spécifiques facilement identifiables par des caméras sont par exemple en cours de développement. Les mégots de cigarettes, qui doivent être éliminés en partie manuellement en masse et péniblement dans les rues, les places publiques et les prairies, polluent les eaux usées, les prairies et les plantes en raison d’une élimination non équitable et génèrent ainsi des coûts externes élevés. C’est là que l’intelligence artificielle veut aider objectivement les villes du futur dans leur prévention.